Cinéma Arletty 10h30 à Autun

– « Mais qui va venir à 10h30, un vendredi 13 juillet pour voir le premier film documentaire d’une femme de 59 ans qui parle de crises sociales, écologiques et migratoires ? C’est plutôt l’heure de partir faire une promenade en canoë, aller faire le marcher, faire la grasse matinée ! » Mais alors que je nage dans le doute le plus total, la salle se remplie, est pleine et nous refusons du monde… c’était sans compter sur le Festival des Histoires Vraies, organisé de main de maitre journaliste par Marie-Pierre Subtil et une poignée de jeunes engagés à ses côtés.

Je vous l’assure !

Voir son premier film projeté sur grande-écran lorsqu’on n’a plus vingt ans, provoque un sentiment assez déroutant. Par ma part, l’heure et demi s’est passée dans un monde parallèle. Ayant totalement perdu la notion du temps j’ai revécu tout au long de la projection et dans les moindres détails, des instants de travail, des souvenirs heureux ou malheureux de rencontres, tout ce que mon cerveau a concédé à m’offrir de ces réminiscences de deux années passées à travailler et partager pour que ce film voit le jour. À l’origine de cette faille temporelle, assurément le profond respect que j’ai pour cet art merveilleux et si puissant qu’est le cinéma et l’aplomb qu’il m’a fallu pour prétendre m’y glisser.

C’est passé!

La lumière se rallume. Certains visages sont inondés de larmes de bonheur. Un sentiment de douceur, de bien-être. Voilà ce qui se dégageait de cette première projection à laquelle assistait Damien Carême le maire de Grande-Synthe mais également de Vincent Chauvet, maire de cette belle ville morvandelle. Le débat qui suivit fut animé par la très respectable et talentueuse Marie Desplechin. Les questions et leurs réponses traitèrent à la fois des solutions environnementales et migratoires appliquées à Grande-Synthe, reproductibles ou adaptables à tous nos territoires. Inspirant assurément, nous verrons la suite de la vie de ce film.
La prochaine projection. Samedi 14 septembre sur le toit d’un immeuble de la capital, au cœur d’un jardin suspendu. Mais de cela nous en reparlerons.